Présentation du Sony VPL-HW65ES
Chers lecteurs, nous vous présentons aujourd’hui un test détaillé du Sony VPL-HW65ES, un projecteur Full HD haut de gamme.
Le Sony VPL-HW65ES est commercialisé depuis fin 2015 au prix public indicatif de 2 999 €.
Nous remercions Cornelius Zorn de Munich Home Solutions pour le prêt du Sony VPL-HW65ES à l’occasion de ce test.
Le Sony VPL-HW65ES est un projecteur Full HD 3D utilisant la technologie SXRD/LCOS. Il s’agit de la même technologie à panneaux LCD réflectifs que pour son grand frère, le Sony VPL-VW520ES, un projecteur 4K que nous avons testé précédemment, ou que celle employée par JVC et ses panneaux D-ILA, que l’on retrouve notamment pour le JVC DLA-X5000, un projecteur que nous avons également testé, il y a quelques mois. Epson utilise aussi ces panneaux LCD réflectifs pour son vaisseau amiral, le projecteur 4K Epson EH-LS10000 (que nous avons testé et que nous possédons pour notre usage personnel).
Le design de la gamme Sony VPL-HW est resté inchangé depuis 2008 et l’apparition du VPL-HW10ES. Les lignes sont élégantes et cette gamme a la réputation d’avoir un fonctionnement très silencieux. Cependant, on ne peut pas s’appuyer uniquement sur les apparences, même pour un projecteur récent, comme son prédécesseur le Sony VPL-HW55ES, dont les performances étaient plus en retrait.
Son poids est de 9 kg pour des dimensions de 40,74 x 17,92 x 46,39 cm. C’est un projecteur de taille moyenne, similaire à celle de l’Epson EH-TW9200W (utilisant une technologie plus ancienne avec des panneaux LCD transmissifs).
Le rapport de projection, correspondant à la distance entre la lentille du projecteur et l’écran divisée par la largeur d’image, est compris entre 1,36 et 2,16. Cela signifie que vous pouvez obtenir une image de 2,50 m de large avec seulement 3,40 m entre la lentille et l’écran.
Le Sony VPL-VW65ES possède un zoom et un lens shift manuels.
Le lens shift permet un décalage mécanique de l’image sans distorsion :
- En vertical : 71 % max (en haut ou en bas par rapport à une ligne centrale horizontale).
- A l’horizontal : 25 % max (à gauche ou à droite par rapport à une ligne centrale verticale).
Il est à noter que ces valeurs ne sont pas totalement indépendantes. Par exemple, plus le lens shift horizontal sera utilisé et plus l’amplitude du décalage vertical sera réduit.
Il s’agit donc d’un projecteur relativement facile à placer quelle que soit sa position.
Le menu du projecteur est accessible avec la télécommande ou à l’aide d’un panneau de commande latéral situé sur la coque. Cela peut être utile en cas de défaillance de la télécommande.
Le Sony VPL-HW65ES dispose également de deux prises HDMI 1.4a, ce qui est largement suffisant pour l’utilisation d’une platine Blu-Ray Full HD.
La télécommande dispose de raccourcis vers des fonctions importantes comme l’interpolation d’image (motion flow) ou le Reality Creation (pour le renforcement des détails et des contours), ainsi que d’un bouton activant le rétroéclairage, ce qui est très utile pour un usage dans le noir. Les boutons sont relativement larges mais la télécommande reste légère et suffisamment compacte pour tenir facilement dans la main.
Résultats du test du Sony VPL-HW65ES
Le Sony VPL-HW65ES, actuellement vendu en-dessous de la barre des 3000 €, offre une expérience home cinéma haut de gamme. Ce projecteur possède une forte luminosité, de surprenants bons noirs et une très bonne fluidité. En outre, le fort débattement de son lens shift permet un placement aisé par rapport à l’écran.
L’objectif en plastique donne une image plutôt douce, mais l’activation du Reality Creation vient compenser cela. En outre, nous n’avons pas trouvé l’expérience 3D exceptionnelle, avec la présence de ghosting (images fantômes) et de flickering (scintillement) dû à l’utilisation d’une fréquence de 96 Hz (contre 120 Hz chez Epson, par exemple).
Ainsi, si vous cherchez un projecteur dans une fourchette de prix entre 2000 et 3000 €, et si la 3D n’est pas votre critère le plus important, le Sony VPL-VW65ES est surement l’un des meilleurs choix du moment !
Bruit de fonctionnement
Ce projecteur est agréablement silencieux en mode lampe bas, et le bruit de fonctionnement reste acceptable en mode haut. Quoi qu’il en soit, la précédente génération HW était plus silencieuse.
Nous n’avons pas eu à nous plaindre d’un sifflement provenant de l’alimentation comme on peut le lire sur internet. Ce problème semble avoir été résolu entre-temps par Sony sur la chaîne de production.
Piqué
En sortie de carton, le Sony VPL-HW65ES n’est pas le projecteur le plus piqué du marché, mais, pendant le visionnage d’un film, il fait bien son travail malgré tout (surtout lorsque le Reality Creation est utilisé à bon escient).
Contrairement aux projecteurs mono-DLP, réputés pour leur piqué, les tri-LCD (comme le Sony VPL-HW65ES), comme leur nom l’indique, possèdent trois matrices de couleur, pour le rouge, le vert et le bleu, lesquelles sont supposées être parfaitement alignées. Evidemment, dans la réalité l’alignement n’est jamais parfait, on parle alors dans ce cas de problème de convergence.
Notre exemplaire présentait des convergences acceptables, ce qui n’a pas nécessité de corrections particulières. Pourtant, si nécessaire, la correction numérique effectue un bon travail sans trop d’efforts.
Quoi qu’il en soit, Sony dispose d’un procédé qui permet d’obtenir le piqué dont on est en droit d’attendre d’un projecteur à 3 000 €.
Celui-ci est appelé “Reality Creation”, et, lorsqu’il est activé, il apporte un surcroît de piqué très appréciable.
Avec le curseur ci-dessous, l’image provenant de Oblivion, vous pouvez comparer l’effet du Reality Creation : désactivé, puis activé sur le niveau 30.
Vous pouvez voir par vous-même comment agit le Reality Creation, même à un faible niveau comme 30. Les pierres tout comme l’herbe apparaissent un peu plus détaillées lorsqu’il est activé. Et cela sur votre petit écran d’ordinateur ou de smartphone. La différence est bien évidemment plus flagrante sur un écran de 2,50 m de large !
Mais, en général, cela n’est pas gratuit, et cette augmentation artificielle du piqué peut faire apparaître des artefacts. Nous connaissons très bien ces effets négatifs. Il s’agit du “ringing” (doubles contours) et du bruit vidéo.
Pour le plus ancien Sony VPL-HW50ES (que nous avons possédé à un moment) et pour le VPL-HW55ES (que nous avons vu plusieurs fois), nous ne pouvions pas supporter le bruit vidéo engendré par l’activation du Reality Creation, même à un niveau bas. Ainsi, pour ces deux projecteurs, nous avons toujours préféré laisser ce dispositif désactivé tellement il amenait plus de défauts que de points positifs.
Avec le Sony VPL-HW65Es, Sony utilise maintenant le même algorithme et la même électronique associée que pour le projecteur 4K plus haut de gamme Sony VPL-VW520ES que nous avons testé l’année dernière. Cela change tout à nos yeux, et nous considérons maintenant le Reality Creation comme l’un des tous meilleurs dispositifs renforçant le piqué du marché.
Nous vous conseillons vivement d’utiliser le Reality Creation, et nous trouvons que le niveau 30 est une valeur qui permet un renforcement du piqué intéressant sans provoquer de désagréments à l’image. Celle-ci reste naturelle, mais avec un surcroît de piqué appréciable.
Image bonus :
Puisque nous pensons que le Darbee Vision (DVP-5000) est aussi un des meilleurs moyens d’augmenter le piqué tout en conservant le naturel de l’image, nous avons voulu voir ce que donnait la combinaison de ce traitement avec le Reality Creation.
Vous pouvez jugez le résultat par vous-même en utilisant le curseur ci-dessous : “pas de traitement du tout” contre “Reality Creation à 15 et Darbee à 35”
Déplacez la souris sur la photo pour comparer les deux images.
Vous pouvez combiner les deux avec bonheur si vous limitez le Reality Creation à 15 et le Darbee à 35. Regardez tous les détails que vous obtenez par rapport à l’image brute sans traitement !
Fluidité
Les projecteurs Sony ont la réputation de bénéficier d’une des meilleures fluidités d’image sur le marché. Le Sony VPL-HW65ES ne déroge pas à la règle et s’en tire très bien dans ce domaine.
Même en désactivant le “Motion Flow” (nom donné par Sony à l’interpolation d’image), les images en 24 Hz des Blu-Ray restent très fluides.
Mais 24 images par seconde est souvent insuffisant pour un rendu fluide sur une grande image, et les travellings en souffrent.
C’est la raison pour laquelle vous disposez de l’interpolation d’image qui crée des images intermédiaires.
Sony appelle ce dispositif “Motion flow” et propose différents modes.
Parmi tous ceux-là, nous avons préféré celui appelé “Smooth Low” qui donne des mouvements naturels avec un “effet caméscope” très réduit et une bonne efficacité, même pour les mouvements de caméra rapides.
Nous avons également trouvé que l’activation de l’interpolation d’image augmentait le piqué perçu, en particulier pour les films d’action. Evidemment, pour les films en 48 ou 60 Hz vous n’aurez plus besoin de ce genre d’artifice, mais nous attendons toujours l’arrivée de ces fréquences pour les Blu-Ray. Donc, en attendant, l’interpolation d’image reste la meilleure solution.
Couleurs en sortie de carton
Pour profiter pleinement de vos Blu-Ray favoris, l’idéal serait de coller au plus près des couleurs voulues par le réalisateur.
Pour un Blu-Ray Full HD, l’espace couleur visé est le REC 709 afin de bénéficier de la meilleure reproduction des couleurs possible.
La reproduction des couleurs sur l’écran dépendra :
- De l’étendue des couleurs dont le projecteur est capable (on appelle cela le gamut).
- De la teinte de l’écran qui n’est pas forcément aussi neutre que vous pourriez le penser. En dehors des écrans de référence, beaucoup ont tendance à donner une teinte froide.
- De votre environnement de projection : couleur des murs, lumières dans la pièce, etc.
Calibré à Rec709 signifie :
- un blanc à 6500 K (teinte légèrement chaude) et des niveaux de gris (échelle des gris) aussi à 6500 K, ce qui nécessite un bon équilibre entre le rouge, le bleu et le vert,
- les couleurs primaires et secondaires respectent la norme Rec709 pour les luminances et les saturations,
- un gamma à 2.2 qui permet une bonne correspondance entre la luminance du Blu-Ray et celle affichée à l’écran : % affiché = (% de la source)^2.2.
- avoir une reproduction juste des couleurs avec le bon bleu pour le ciel, le bon vert pour le feuillage des arbres, le bon rouge pour les fraises, et au final, la bonne couleur de peau pour votre acteur favori dans les films !
Pour évaluer la colorimétrie et pour effectuer un calibrage du projecteur, nous utilisons le colorimètre X-Rite i1 Display Pro profilé sur le spectrophotomètre i1 Pro 2 de la même marque, et le logiciel de calibrage Chromapure.
A propos du carrousel d’images ci-dessous, nous avons mesuré tous les modes de couleur disponibles sur le Sony VPL-HW65ES afin d’en déterminer le meilleur en sortie de carton.
Pour chaque mode usine, vous pouvez voir les résultats Chromapure pour l’échelle de gris et le diagramme CIE à 100 % de luminance et 100 % de saturation. Le projecteur est positionné au zoom MAX. La lampe avait 82 heures.
Nous avons vu que le mode “Reference” était extrêmement près de l’espace de couleur Rec709. Par conséquent, c’est donc le mode que nous vous conseillons afin d’obtenir les couleurs les plus justes.
C’est donc un très bon résultat pour Sony qui propose quasiment ici un mode “Rec709 pré-calibré d’usine”. Félicitations aux ingénieurs de Sony !
Mais, de manière générale, si vous faites calibrer votre projecteur par rapport à votre écran et votre environnement, vous obtiendrez des résultats encore meilleurs.
Toutefois, le projecteur est suffisamment bon en sortie de carton pour ne pas réellement nécessiter un calibrage, à condition que l’écran ou l’environnement n’entraînent pas de dérives colorimétriques.
Calibrage des couleurs
Nous l’avons écrit précédemment, le Sony VPL-HW65ES bénéficie d’une bonne colorimétrie en sortie de carton dans le mode “Reference”. Mais vous pouvez toujours essayer d’aller plus loin dans la justesse des couleurs.
Le calibrage nous permet également de voir comment se comporte les outils de contrôle des couleurs du projecteur.
Un calibrage peut également s’avérer intéressant lorsque la lampe a vieilli, entraînant ainsi une dérive colorimétrique, ou lorsque l’écran ou l’environnement ne sont pas parfaitement neutres d’un point de vue colorimétrique.
Idéalement, nous voudrions avoir une courbe de gamma constante à 2.2 et un DeltaE CIE94 sous 2 pour toutes les couleurs et pour l’échelle de gris. En outre, nous voulons ajuster la luminosité et le contraste au niveau adéquat. De cette façon, les noirs ne seront pas bouchés, les blancs ne seront ni brûlés, ni ternes, et les couleurs seront naturelles, pour coller au plus près de la volonté du réalisateur.
Le calibrage s’appuie sur le mode “Reference” et la lampe est au niveau bas.
Pour le calibrage des couleurs, nous avons utilisé des mires à 75 % de saturation et 75 % de luminosité.
Analyse de l’échelle de gris (balance des niveaux RVB) :
L’échelle de gris après calibrage est encore plus près de 6500 K pour tous les niveaux et est satisfaisante. Toutefois, nous constatons qu’il reste un léger excès de bleu à 40 % de gris.
- Analyse du gamma :
Après calibrage, la courbe de gamma n’a pas bougé car nous ne sommes pas intervenus dessus. Nous avons essayé un réglage d’usine avec un gamma plus élevé, pour atteindre la valeur 2.2, mais le résultat était trop élevé, alors nous avons conservé la valeur 2.1 obtenue en sortie de carton. C’était très bien comme ça.
- Analyse détaillée de tous les niveaux de saturation
Pour 75 % de luminance, le Sony VPL-HW65ES présente de beaux résultats pour les saturations à 25%, 50%, 75% et 100% dans le diagramme CIE Rec709. Bravo à Sony pour ces performances !
Pour toutes les couleurs et pour toutes les saturations, le deltaE reste en dessous de 3, ce qui est très bon. L’erreur moyenne pour presque toutes les couleurs est en dessous de 2.
- Color Checker
Le testeur de couleurs de Chromapure est une collection des couleurs les plus importantes pour les films, notamment les teintes de peau. Le Sony VPL-HW65ES a démontré d’excellents résultats avec beaucoup de deltaE en dessous de 2 et le maximum à 3.1. Cela prouve l’excellence de Sony quant à la reproduction des couleurs après calibrage.
Conclusion sur le calibrage :
Le projecteur Sony VPL-HW65ES a été facile à calibrer et ses outils de contrôle des couleurs ont été efficaces.
Au final, la colorimétrie est excellente et vous pouvez profiter des films avec l’assurance d’une grande fidélité des couleurs !
Contraste
Le Sony VPL-HW65ES nous a impressionnés par son fort contraste et la relative profondeur des noirs, avec beaucoup de détails dans les zones sombres, ce que nous n’attendions pas. C’est clairement bien meilleur que le Sony VPL-HW50ES que nous possédions dans le passé.
L’iris dynamique travaille bien sans trop d’effet de pompage. Lorsque nous l’avons activé, il a produit des noirs plus profonds, tout en augmentant le contraste intra dans des scènes comme ci-dessous, provenant de “Batman – The Dark Knight”, où chaque lumière est éclatante et tranche bien par rapport au noir.
Puisque le contraste est notre sujet favori, nous avons créé des mires de contraste innovantes. Celles-ci permettent de mieux évaluer les performances en contraste d’un projecteur par rapport à la luminosité des images projetées.
En outre, notre pièce optimisée présente l’avantage d’être rapidement transformable en une pièce avec des murs et un plafond blancs, juste en ouvrant les rideaux. Ainsi, il est facile de comparer les performances en contraste dans deux cas bien différents :
- avec les rideaux ouverts (comparable à un salon au plafond et aux murs blancs, la réalité de beaucoup d’intérieurs) –> Living room with white walls
- avec les rideaux fermés (pièce optimisée avec un plafond et des murs noirs) –> Optimized Rom
- mesures effectuées à l’objectif (le contraste le plus fort possible, mais difficilement réalisable) –> Ideal perfect Room
Evidemment, toutes les mesures sont effectuées dans le noir complet, sans aucune entrée de lumière provenant de l’extérieur. Dans ces conditions, le projecteur étant éteint, la pièce se comporte comme un trou noir quelle que soit la position des rideaux.
Vous pouvez voir, sur les images ci-dessous, la différence énorme de contraste entre la position fermée et ouverte des rideaux.
Vous pouvez voir, dans le premier tableau ci-dessous, les résultats de nos mesures après calibrage, le zoom du projecteur étant au maximum.
Il est bon de savoir ce qu’implique un zoom au max :
- avoir l’image la plus grande possible en fonction d’un recul donné,
- avoir le contraste ON – OFF le plus bas,
- avoir le contraste ANSI (déterminé avec une mire damier) le plus fort,
- avoir la luminance la plus forte.
A l’inverse, avec un zoom au minimum, vous obtenez le contraste ON-OFF maximum, le contraste ANSI le plus faible et le minimum de luminance.
Beaucoup de testeurs ne spécifient pas la position du zoom lors de leurs mesures de contraste, il est donc difficile de faire des comparaisons.
Pour des mesures effectuées à l’objectif, après calibrage, zoom au max et iris ouvert à fond, le Sony VPL-HW65ES présente :
- Un contraste ON-OFF de 7 028:1 –> c’est une très bonne valeur, surtout avec un zoom au max !
- Un contraste à 1 % de blanc de 5 431:1 –> c’est aussi une très bonne valeur, encore plus importante à nos yeux que la valeur du contraste ON-OFF. Cela est révélateur d’un projecteur produisant de bons noirs.
- Un contraste ANSI (mire damier, donc avec une proportion de 50 % de blanc) de 364:1 –> c’est une excellente valeur pour un projecteur non DLP. C’est même meilleur que ce que nous avons mesuré jusqu’à maintenant à la fois pour JVC et Epson !
Pour vérifier ces chiffres, reportez-vous aux trois courbes de contraste ci-dessous.
Sur l’axe vertical (celui du contraste), une échelle logarithmique est utilisée afin de mieux correspondre à la vision humaine. Par exemple, vos yeux voient la même différence entre une augmentation de contraste de 1 000:1 à 2 000:1 et une autre de 10 000:1 à 20 000:1.
Regardez, avec la courbe en rouge, à quel point un plafond et des murs blancs tuent le contraste au fur et à mesure que la proportion de blanc augmente dans l’image !
Solutions pour révéler le potentiel en contraste d’un projecteur :
- Acquérir une salle dédiée et placer du velours noir partout dans la pièce (solution difficile à atteindre)
- Disposer d’un système amovible de rideaux noirs, ne servant que lors des projections (solution moyennement difficile à atteindre)
- Utiliser une toile grise technique possédant des propriétés de réjection de la lumière parasite (solution la plus simple)
- Par exemple : DNP Supernova 08-85, Draper React 3.0, Stewart Firehawk 1.4, Xtrem Screen Daylight 0.9, etc…)
Pour le projecteur calibré, pour chaque position du zoom, de l’iris ou de la puissance de la lampe, nous avons ensuite mesuré :
- Le contraste ON-OFF
- Le contraste ANSI
- Le flux lumineux (lumens)
Le contraste ON-OFF, sans iris, varie de 7 000:1 à 10 000:1. Cela est excellent ! En fermant l’iris, vous pouvez atteindre 18 000:1 au détriment de la luminosité et du contraste ANSI.
Le contraste ANSI atteint son maximum en mode lampe haut et zoom au max : 377:1. Cela est remarquable pour un projecteur non DLP.
Ces valeurs confirment l’impression ressentie durant les films d’un projecteur polyvalent, autant à l’aise dans les scènes sombres que dans les scènes plus lumineuses, grâce à la combinaison d’un fort contraste ON-OFF et d’un bon contraste ANSI.
Le graphe ci-dessous montre que la fermeture de l’iris n’est pas forcément positif pour toutes les images. En fait, lorsque l’image comporte une proportion de blanc supérieur à 2 %, le contraste est meilleur avec l’iris ouvert. En dessous de cette valeur, le meilleur contraste est obtenu en fermant l’iris.
En chiffre:
Au final, comme nous le voyons ci-dessous, nous avons mesuré le contraste ANSI directement sur l’écran dans notre pièce optimisée avec des rideaux en velours noir sur les côtés et au plafond.
Pour ce faire, nous avons utilisé un luminancemètre Minolta LS100 tweaké avec un tube de velours noir Protostar, pour réaliser une mesure précise avec un angle de 1°.
Nous avons mesuré la luminance de chaque case de deux mires damier inversées l’une par rapport à l’autre. Ensuite, nous avons calculé pour chaque case le rapport de luminance entre le blanc et le noir, ce qui permet d’obtenir le contraste pour chacune d’elle, comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Regardez comme le résultat dépend de la position. Cela est dû à la fois à un manque d’uniformité du projecteur et de notre pièce.
Un contraste ANSI réellement mesuré dans notre pièce supérieur à 300:1 est extrêmement impressionant. L’ensemble des optimisations que nous avons réalisé permet de révéler tout le potentiel et toute la polyvalence du Sony VPL-HW65ES !
Luminosité et recommandations de taille d’image
Le Sony VPL-HW65ES est un projecteur lumineux (mais moins que notre dernier projecteur testé, le JVC DLA-X5000) capable d’illuminer des écrans de 3 m et plus sans peiner.
Cette forte luminosité donne un aspect éclatant aux films. Mais attention de ne pas exagérer sous peine d’occasionner une fatigue oculaire. Ainsi, nous vous conseillons d’utiliser l’iris afin d’ajuster la luminosité en fonction de la taille de votre écran.
Après calibrage, en mode lampe bas, le Sony VPL-HW65ES délivre 710 lumens. C’est parfait pour un écran entre 2.3 m et 3.1 m de large.
Le passage de la lampe du mode bas à haut permet de multiplier la luminance (en cd/m²) par environ 1.7.
La fermeture complète de l’iris fait perdre environ 50 % de luminance.
Après calibrage, le flux lumineux le plus important en mode lampe haut s’élève à 1206 lumens. De quoi regarder un match de foot avec la lumière allumée ou de quoi éclairer un écran de presque 4 m de large !
Les plus et les moins
Les plus
– Très bonne fluidité et très bonne interpolation d’image (en mode “smooth low”)
– Très bon contraste séquentiel (on – off)
– Très bon contraste intra-image pour un projecteur non DLP
– Excellent silence de fonctionnement en mode lampe bas
– Excellente justesse des couleurs dans le mode “Reference”
– Calibrage efficace
– Bonne luminosité pour les grandes images !
– Bonne luminosité en 3D
– Nouvelle version du Reality Creation ne provoquant pas d’artefacts
Les moins
– Pas de motorisation de l’objectif ou du lens shift
– Une optique en plastique donnant une image trop douce en l’absence du Reality Creation
– Un taux de rafraîchissement de 96 Hz pour la 3D fatiguant pour les yeux
– Pas de compatibilité avec les Bluray UHD/ HDR/ REC2020
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Pour savoir qui nous sommes, jetez un coup d’oeil à notre présentation: L’histoire de notre blog
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Ce test a été réalisé par Anna&Flo, et traduit de l’anglais vers le français par Hervé Thiollier, consultant/installateur home cinéma.
Site web : ht-consulting.pro
Merci pour ce test complet . Mes réglages modifiés du RC a 30 et motion flow en SL me donnent de très bons rendu en lampe basse sur écran technique .
Bonjour Parager! 🙂
Merci pour ton messge!
Content que tu aimes notre test et la traduction de notre cher Hervé.
Je ne suis pas étonné du tout que la combinaison Sony HW65ES + écran technique soit excellent. Ce projo a un super contraste (et l’écran technique en préserve une bonne partie), une très bonne fluidité, et le Reality Creation fait des merveilles sur ce modèle )pas comme les anciens HW55ES, HW50ES etc…).
A bientôt sur Cinetson,
Florian
Comme toujours , Vévé au top ! merci